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Avec les « exuvies » il est question de survivance des choses laissées pour compte.Vidée de l’objet qu’elle enveloppait, la peau de papier en sauvegarde le volume, la trace de la matière, et se charge alors du souvenir de nos gestes et usages.

LE CORRIDOR art contemporain
Contact : Annick Rey
3 rue de la Roquette 13200 Arles

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DOSSIER DE PRESSE
La mémoire des choses
Samedi 20 avril - 18 mai 2024
 La galerie Le Corridor est heureuse de présenter La mémoire des choses, une exposition rassemblant les œuvres de Dominique Lonchampt, Michel Rey et Sylvère.
Une même approche expérimentale et sensible de la matière privilégiant les couleurs pigmentaires, cendre, noir, ocre, réunit ces trois artistes autour d’un questionnement sur le temps. Plus précisément sur la survivance dans la mémoire du rapport intime aux « choses », sur leur disparition, regrettée ou souhaitée.

Pour réaliser ses dessins comme ses sculptures, Dominique Lonchampt s’intéresse aux objets usuels, oubliés, rouillés, et accumulés avec passion.
Dans ses dessins elle intervient, à l’aide de différents outils et médiums, sur les empreintes de poussières d’oxydes d’objets rouillés, une façon d’en sauvegarder la trace à la fois corporelle et évanescente. Moulés en papier calque amidonné, agencés, assemblés, les objets deviennent aussi sculptures, exuvies*, métamorphoses allégoriques et poétiques de choses laissées pour compte, présences fantômes de gestes et souvenirs d’usage.

Dans la série photographique Hantise de Michel Rey, les bouteilles plastiques déformées et peintes à la cendre, solitaires, groupées ou accumulées en tas, s’apparentent à des formes tremblantes, innommables, anachroniques. Apparitions charnelles de notre consumérisme, ces images spectrales, nous regardent, nous interpellent. Ni présentes, ni absentes, elles ont sur nous un droit de regard, sans réciprocité. Comment se débarrasser de ces traces-archives, les exorciser, les chasser une seconde fois, voire en faire le deuil à jamais ?
Pour Sylvère, la mémoire des choses est dans la Préhistoire. Ce qu’il souligne ironiquement, en intitulant nombre de ses œuvres 5’ avant Lascaux. Qu’il agisse sur la toile ou le papier, Sylvère nous renvoie à un temps antérieur. Sa peinture aux couleurs souvent sourdes, monochromes gris, plomb, anthracite,
est réhaussée d’affleurements de craies et de crayons, d’empreintes, de traces, de signes géométriques simples et répétitifs. Elle revendique l’art de la paroi, l’essence même de l’art des origines

Les Éditions du Bourdaric ont le plaisir de vous annoncer la sortie du livre d’artiste «Une longue histoire» de Pierre Bergounioux, avec des interventions originales de Dominique Lonchampt. Ce livre, le 49ème de la collection « D’un jardin à l’autre » des Éditions du Bourdaric est tiré à 17 exemplaires , tous signés au colophon par l’artiste et l’écrivain.

Le texte de l’auteur est imprimé en édition originale sur vélin BFK Rives 250g, dans le format 32 x 28 cm. Achevé d’imprimé le 21 mars 2023

Pour toute information vous pouvez consulter le site www.galeriedubourdaric.com Ou contacter l’éditeur à l’adresse editiondubourdaric@orange.fr

GRIS, seul est un leporello de format replié cm12X8 conçu pour l'exposition ainsi nommée

numéroté de 1à 20, couverture recto plomb, verso feutre

Automne 2021-Hiver 2022 , je poursuis la "minéralisation" des documents stockés depuis...le début des années d'enseignement , d'interventions , des dossiers de projets, ... 

L'ensemble formé par le côtoiement des blocs transporte mentalement vers les constructions des années 80, nommées " Matière à pensées..." ,

mais les Archives , contrairement aux pierres travaillées des tronçons de "murs" sont autonomes et se déplacent , se regroupent à leur guise...

Notes d'atelier du 12/02/2019
En 1998 , Gilbert Lascault écrivait: Dominique Lonchampt regroupe, rassemble des fragments de pierre dans une casse de typographe, une sorte de boîte divisée en casiers qui contiennent des caractères d'imprimerie. Elle recycle les éclats de ses travaux. Elle les reconvertit. Elle les recueille, les groupe, les rassemble,les conserve, les classe , les ordonne. Avec une nouvelle donne, elle les agence, les allie, les structure autrement.
Manifestations minérales -Ed Jean-Claude Bernard-p35
GL décrit, scande les actions et les transformations des matières.
Ses mots s'accumulent, se "bousculent", faisant transparaître ses impressions et réflexions au contact des additions et des diversités, minérales pour l'essentiel, produites à l'atelier.
Atelier où se sont additionnées les oeuvres et les éclats, les notes manuscrites et les croquis, les pierres et les papiers.
Travailler avec la pierre, c'est vivre une relation à la fois physique et mentale, au temps et à la mémoire. ("Elle grave des rides" écrivait aussi GL).
Aujourd'hui, les Archives anticipent ,en quelque sorte ,le processus inéluctable du temps géologique : celui de la minéralisation de mes "collectes"!
Elles les rassemblent, les fusionnent, les plombent, ...en unités et séries, qui, à leur tour, additionnent leur diversité.
 

Résonance d'Archives chez Dominique Lonchampt
Déplacements de lieux de travail et de vie obligent au regard distancié des couches de traces produites:
liasses de supports, ayant servi ou non aux gestes de dessin et d'écritures; piles de dossiers de projets, de documents d'informations et de communication;
stocks de mémoire dispersée, étirée sur 35 années.
Il s'agissait de "fouiller" dans ces strates avec l'objectif, utopique, de trier, supprimer, ranger...
Ce qui était sorti du champ du lisible depuis longtemps est alors entré en résonance avec mon présent d'atelier.
Les éléments "extraits" des boîtes "d'archives en vrac" se métamorphosent en blocs "hors temps" . La cendre utilisée comme pigment peut leur donner, parfois, une apparence poussiéreuse.
la poussière réfute le néant..., écume indestructible de la destruction- G.Didi- Huberman(fables du lieu)
Des volumes clos; des volumes liasses, boîtes, coquilles...
Des matières, des couleurs, des lignes et des stries qui réintroduisent la tactilité, pour contrebalancer l'impossibilité d'ouvrir et de savoir...
Des volumes témoins, des volumes lieux hermétiques de mémoire, structurés par l'addition d'éléments dont la nature initiale est effacée.
 

Projet en cours:  ENTREPOSEES, Occupation  du 21 au 24 juin 2018 , de L'entrepôt de l'entreprise de maçonnerie RAOUX (Barjac), en compagnie de Jean Michel ANDRE photographe

Espace-outil de travail, ce vaste hangar d'entreprise de maçonnerie nous est inévitablement apparu propice à intervention artistique. Notre regard a, de fait, été ravi par les rassemblements et stockages des outillages et fournitures, perçus comme des compositions fortuites de volumes,couleurs,graphismes et textures.

Nous avons en commun le processus de réalisation de nos oeuvres, dont la "récolte d'impressions" est une part essentielle. En nous détachant de la référence directe à l'objet, la matière et la forme ne font plus qu'un. Le ressenti de cette Unité devient alors 1ère étape, en agissant sur nos sens avec la simple évidence de la beauté.

Nos créations sont ici posées, suspendues, stockées, "entreposées" , avec le désir de générer des connexions au-delà des catégories traditionnelles. C'est compter avec le "déplacement" du regard et des pensées; c'est aussi s'adresser à la sensibilité plus qu'à la réflexion pour, finalement, comprendre la nature d'une démarche  artistique.

Il s'agit ici de notre 4è co-habitation d'un lieu "hors normes": 2005: Brut de Pose - 2006: Décalé - 2013: En Toute Modestie - 2018: Entreposées... les 4 titre pouvant qualifier la présente intervention!

Nous remercions Didier Raoux pour sa confiance!

Manière silencieuse, du 21 juillet au 26 Août, Hôtel Goudard-Ruelle, Aubenas.

La Pierre est matière première de mon travail, avec l'influence déterminante du contexte naturel de l'atelier. Je suis consciente de pouvoir y vivre le luxe d'oeuvrer sans restriction de bruyance ni de poussière blanche!. Cependant, les oeuvres conçues pour l'Hôtel Goudard-Ruelle ont été réalisées dans le silence et la noirceur du graphite!. Si je sers l'expression du Minéral dans tous ses états, les oeuvres sur papier peuvent en être l'empreinte et l'emprunt, au sens du prélèvement de forme-matières. C'est du "temps géologique", mais aussi du "temps humain", matérialisé par des volumes simples et légers. Ainsi, les Kerns s'affichent dans leur modestie de pierres des chemins; les Tables et Tablettes sont "simplement" présentes. Ici le papier épouse des volumes et devient "peau" à voir et à penser.

Dominique Lonchampt, Juin 2017

Artiste invitée, les oeuvres présentées prolongeront jusqu'en été leur séjour dans le parc de la filature, en bord de la rivière Cèze.

Prochaine exposition : du 21 Juillet au 26 Août 2017 à AUBENAS, dans les salles de l'ancien Hôtel Goudard-Ruelle (XVIIIè), sous le titre Manière silencieuse.

La pratique du dessin est, pour l'essentiel, liée à mon rapport au minéral:"écriture de projet", visualisation d'un travail en cours par "taille directe" dans la pierre, ou prélèvements par frottage de lignes et de formes qui, comme les "pierres de rêves", deviennent le théâtre de l'imaginaire.

Les Kerns "s'affichent" dans leur modestie de "pierres des chemins": le papier ne sert pas de support à la représentation, mais il épouse des formes existantes dans l'espace littéral;          les Kerns sont marques de passage, comme le geste qui,muni de mine de plomb ou de poudre de graphite, trace des cercles, universels, intemporels, prémices d'un univers en formation...